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Les leptospires pathogènes pour l’homme appartiennent à l’espèce Leptospira interrogans

dans laquelle on distingue de nombreux sérovars. Certains sérovars semblent plus adaptés à un hôte donné :

·         Icterohaemorrhagiae au rat

·         Canicola au chien

·         Pomona aux porcs et aux bovins

 

L’infection animale est suivie d’une excrétion prolongée de leptospires dans les urines, qui persistent longtemps dans les eaux douces et les boues.

 

L’homme se contamine en général par voie transcutanée (au niveau d’une lésion qui peut être minime). La contamination résulte habituellement d’un contact avec des eaux ou des boues contaminées, plus rarement d’un contact avec un animal infecté. La contamination est souvent liée à une activité professionnelle (travail agricole, égoutier, emploi en contact avec des animaux) ou à une activité de loisirs (baignade en rivière, pêche).

 

Cliniquement, on distingue 2 formes :

 

1.      La leptospirose ictéro-hémorragique est la manifestation la plus sévère (mais pas la plus fréquente). L’incubation est approximativement de 10 jours puis survient un syndrome infectieux à début brutal, des douleurs musculaires et après quelques jours un ictère (jaunisse) et une insuffisance rénale plus ou moins sévère. Des signes méningés et parfois un syndrome hémorragique peuvent être présents. La résolution survient en 8 à 10 jours suivie d’une rechute fébrile transitoire. Certains patients succombent du fait de l’insuffisance rénale ou d’un état de choc.

 

2.      Les formes anictériques (sans jaunisses) sont les plus fréquentes, mais passent souvent inaperçues : épisode fébrile associé parfois à une méningite lymphocytaire. L’évolution se fait vers l’amélioration en quelques jours, suivie d’une rechute fébrile transitoire.

 

Le traitement repose sur la pénicilline (ou les tétracyclines) à condition d’être administré durant les premiers jours.